Quel est le meilleur traitement contre l’asthme allergique ?

La prise en charge de l’asthme repose toujours sur les anti-inflammatoires. Mais les combinaisons de médicaments, leur dosage et les conseils pour limiter les risques de crise sont individualisés. L’objectif est de contrôler son asthme en prenant le moins de médicaments possible.

L’ asthme est dû à une réaction excessive du système immunitaire. Il est souvent de nature allergique. Parmi les principaux allergènes : les pollens, les moisissures, les acariens, les poils d’animaux domestiques (chat, chien…). Mais la pollution, l’effort physique, les changements climatiques peuvent également favoriser l’asthme. 

Dans le cas d’un asthme allergique, l’allergène (par exemple du pollen) est inhalé. Il va dans les bronches et entraîne une réaction immunitaire excessive. Celle-ci se traduit par une hypertrophie des muscles bronchiques et une hyperproduction de mucus qui réduisent le passage de l’air. C’est la crise d’asthme. Comment la traiter efficacement ? Comment limiter les récidives ? 

La cortisone, premier traitement de fond contre l’asthme

Une prise quotidienne par inhalateur

La cortisone inhalée reste le médicament que la plupart des asthmatiques doivent prendre 2 fois par jour. Elle tapisse les parois des bronches, limite leur gonflement et réduit l’inflammation à l’origine de la toux et de l’essoufflement. Le médicament agit de façon progressive et durable. La dose prescrite dépend de la sévérité de l’asthme.

« On décide du traitement à la suite d’un examen clinique, de la mesure du souffle et du dosage du monoxyde d’azote exhalé, qui donne le niveau d’inflammation des bronches », explique le Dr Anne Prud’homme, pneumoallergologue.

Il peut être réévalué, ou adapté ponctuellement, en fonction des symptômes. La dose est fixée au minimum nécessaire. « Il s’agit d’une évaluation bénéfices/risques entre la nécessité de contrôler l’asthme et celle de limiter les effets secondaires des traitements », souligne le Dr Jean-Philippe Santoni, pneumologue.

La cortisone inhalée a beaucoup moins d’effets secondaires que la cortisone prise par voie orale. À forte dose et au long cours, elle peut cependant provoquer des troubles de la croissance chez les enfants, augmenter les risques d’infections respiratoires, de candidose et de problème surrénaliens chez les adultes.

Elle peut être associée à d’autres médicaments dans le même bronchodilatateur, comme les bêta-2 mimétiques d’action longue, qui induisent une relaxation des parois des bronches. Lorsque l’asthme est léger, il n’est pas forcément nécessaire de prendre un traitement de fond toute l’année. Il peut être pris pendant quelques semaines ou quelques mois, par exemple pour traverser une période difficile comme la saison pollinique.

Par voie orale, elle est réservée aux situations exceptionnelles

La cortisone sous forme de comprimés ou d’injections est réservée aux formes plus graves, ou à des périodes d’exacerbations, lorsque la personne est victime de crises malgré son traitement habituel. Cela peut être le cas, par exemple, à la suite d’une forte exposition à un allergène.

Dans cette situation, elle est prise le moins longtemps possible.

Un bronchodilatateur pour apaiser les crises d’asthme

L’inhalateur d’urgence, que les asthmatiques doivent garder sur eux, permet de répondre aussitôt à l’apparition de symptômes. Il contient une substance qui se fixe sur les parois des bronches. Elle provoque un relâchement rapide et une réouverture qui permet de nouveau à l’air de circuler.

Il peut s’agir de différentes classes de médicaments, comme les bêta-2-mimétiques d’action rapide, ou les anticholinergiques. 1 à 2 bouffées suffisent le plus souvent, à renouveler toutes les 5 à 10 minutes si nécessaire. Il faut contacter des urgences si les symptômes ne s’améliorent pas au bout de 20 minutes.

Asthme allergique : une biothérapie en cas de crise sévère

Les pneumologues y ont recours dans les cas d’asthme sévère non contrôlé par un traitement de fond pris à la dose maximale. « On envisage cette option dès 2 ou 3 exacerbations sous traitement », dit le Dr Prud’homme.

Tous les médicaments biologiques ne sont pas adaptés à toutes les formes d’asthme. Pour l’asthme sévère à composante allergique importante, les spécialistes peuvent prescrire généralement de l’omalizumab, un anticorps monoclonal qui permet de normaliser le taux d’immunoglobuline E (IgE) responsable de la crise d’asthme. Le médicament est administré par injection toutes les 2 à 4 semaines.

« Le coronavirus peut exacerber l’asthme » – Dr Anne Prud’homme

« Les virus sont un facteur important de déstabilisation de l’asthme, ce qui inclut le coronavirus. Mais la prise quotidienne d’un traitement limite ces risques d’exacerbation en cas d’infection. Le traitement de fond protège les muqueuses, et les asthmatiques qui le prennent n’ont pas plus de risques d’attraper le coronavirus, peut-être même moins. Malgré leur fragilité respiratoire, les personnes asthmatiques sont en effet sous-représentées parmi les malades du Covid-19.

En revanche, ce n’est pas le cas pour celles dont l’asthme est mal contrôlé. Il est très important pour les asthmatiques de poursuivre leur traitement à base de cortisone. Il n’y a pas de contre-indication pour eux par rapport au coronavirus, la cortisone est au contraire une protection ».

Les solutions naturelles contre l’asthme

L’acupuncture est « à encourager, à condition qu’elle ne se substitue pas au traitement de fond s’il est nécessaire », considère le Pr Antoine Magnan, pneumologue. La Haute autorité de santé la place d’ailleurs « comme traitement d’appoint chez un patient traité et éduqué », indique-t-il. Les apreuves restent en effet insuffisantes pour la recommander en première intention (Évolution Inserm, U 669, 2014).

En phytothérapie, on peut utiliser du plantain ou encore de la fumeterre en tisane, à des doses raisonnables. En revanche, mieux vaut être très prudent avec les inhalations et les huiles essentielles (estragon, mandarine).

 Le jeûne soigne-t-il l’asthme ? 

De rares études observent que les symptômes s’améliorent, voire disparaissent, après un jeûne de quelques jours. Mais il est difficile de vraiment conclure, car les protocoles de jeûne diffèrent, la relaxation et la pratique d’une activité physique y sont intégrées, les études ne permettent pas de calculs statistiques, et leurs résultats reposent sur des questionnaires et non sur l’évaluation des médecins. Pour le Pr Magnan, en tout cas, c’est non ! 

Sécuriser son environnement pour prévenir l’asthme allergique

Limiter les allergènes

  • Réduire son exposition aux acariens, aux moisissures, aux poils d’animaux et aux pollens en aérant son logement en dehors des pics de pollution, matin et soir, pendant au moins 10 minutes.
  • Passer l’aspirateur et la serpillière le plus souvent possible permet de se débarrasser des poussières et des poils d’animaux.
  • Se protéger aussi des acariens en plaçant une housse intégrale sur son matelas, en lavant les draps chaque semaine à 60 °C, et en réduisant les tissus d’ameublement.
  • En saison pollinique, se rincer les cheveux après chaque sortie limite la présence des pollens.

Tabac, mélanges d’huiles essentielles, parfum d’intérieur… évitez également les facteurs irritants et aggravants.

Se protéger des polluants de l’air

  • Les produits d’entretien peuvent dégager des substances irritantes, comme le formaldéhyde. Aérer pendant leur utilisation, et privilégier les produits NF-environnement ou Écolabel. Attention, l’eau de javeln’est pas recommandée, car elle est irritante pour les asthmatiques !
  • Éviter toute fumée à l’intérieur : celle de cigarette renforce l’inflammation des bronches, augmente les risques de crise d’asthme et potentialise les allergènes. Les feux de cheminée sont également nocifs à cause du dioxyde d’azote qu’ils dégagent.
  • Mieux vaut limiter les sorties lors de pics de pollution, à cause de l’ozone et des particules fines qui pénètrent profondément dans les bronches.

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